La station de métro Syntagma accueille les richesses agroalimentaires de l’Eubée du Nord.
Fin de la visite de travail de Stavros Benos à Larissa.
«Les fleurs sauvages » fleurissent de nouveau dans l’Eubée du Nord.
Début de la démolition des bâtiments expropriés dans l’aire du Théâtre Antique d’Acharnai.
L’excellent Petros Themelis et le miracle d’ancienne Messène
de Yannis Roundos.
L’organisation de l’Assemblée générale de l’Association « Diazoma », effectuée cette année entre le 30 septembre et 2 octobre 2022, à Kalamata, en lien avec une manifestation et une visite du site archéologique de Messène (Messini), a réservé à ses membres une expérience inoubliable. Que s’est-il passé dans cette rencontre annuelle de la mise en valeur des monuments et des sites culturels au milieu du cadre de la vie moderne ?
Pendant les travaux de l’Assemblée, a été déployé tout l’éventail des multiples actions de l’association “Diazoma”, association reconnue pour son œuvre à l’étranger en tant que capital national durable, en parallèle avec la gestion coordonnée du très important Programme de Restructuration de l’Eubée du Nord, dont les études concernant les 13 pôles thématiques et l’emplacement de la Nouvelle Forêt au centre sont en phase de livraison finale.
Par ailleurs et dans le cadre de l’Assemblée, les participants ont eu le privilège d’assister à une présentation in situ du professeur Petros Themelis, éminent archéologue et directeur des travaux de la restauration de l’antique Messène, œuvre extraordinaire mettant en lumière cette cité-modèle de l’Antiquité.
“Les monuments ne sont pas seulement consolidés, remis en place et présentés dans le seul but de rester des coquilles vides, isolés et inaccessibles au public. Ils doivent être ouverts, s’intégrer et participer à la vie sociale actuelle. Ils doivent vivre avec nous une deuxième vie, éternelle si possible”. Ce sont-là les paroles de Petros Themelis, qui avec l’aide de ses collaborateurs, hommes simples et dévoués, originaires de la région, a su dépasser bon nombre d’obstacles en bénéficiant de l’aide financière des sponsors pour le support technologique ainsi que de l’aide à moindre coût de collaborateurs scientifiques de la Grèce et de l’étranger pour les différentes études exigées en vue de la restauration. Grâce à ses initiatives personnelles et avec ingéniosité face à la lourdeur administrative, Petros Themelis est parvenu à restaurer, pierre après pierre, l’ancienne cité de Messène. Pour lui, “la trouvaille” d’une fouille n’était pas un but en soi. Sa satisfaction personnelle se trouvait dans la restauration. C’est la raison pour laquelle l’image que donne actuellement le site de Messène est impressionnante. Chaque élément de construction qui a été déterré a trouvé sa place sur le site témoignant ainsi du “voyage spirituel et expérimental” de 35 ans qui est celui du professeur Themelis dans l’ancienne Messène.
La connaissance de l’œuvre déjà accomplie et qui continue à s’accomplir sur une surface de 400 mètres carrés, importante sur le plan archéologique et acquise par la société fondée par le professeur Themelis, révèle “le message qui émane de chaque forme créée.” Message à la fois historique, géographique, concernant l’ancienneté et l’origine, en rapport avec les créateurs et les bienfaiteurs de l’ensemble de l’œuvre.
Le miracle de la restauration se complète jour après jour par des travaux incessants. Partout le changement de perception est impressionnant si je le compare à ma première visite dans le site 5 ans auparavant : dans le Théâtre, de nouvelles rangées de sièges ont été ajoutées dans la cavea, le proskenion a été complété. L’évolution est aussi visible dans le Portique Nord, l’Agora, le Prytaneion, dans l’emplacement du coffre de la cité, dans Ekklesiasterion-Odéon et le sanctuaire d’Asclépios, dans le Stade, la Palestre, dans les impressionnantes fortifications de 9,5 km de longueur et les portes et même dans des infrastructures de protection.
Aujourd’hui, et malgré les dégâts importants causés par des catastrophes naturelles datant de l’Antiquité et notamment par le grand tremblement de terre à l’origine de l’abandon de la cité mais aussi par des pilleurs et des chasseurs de métaux, Messène refait surface révélant ses propres traits d’identité. Avec les mêmes traits, reconnaissables déjà à l’époque de son apogée, comme la fortification naturelle de Ithomè, fondée par le général Thébain Epaminondas en 369 avant JC après la libération de Messène du joug des Lacédémoniens. La cité a été fondée suivant les règles du système d’urbanisme d’Hippodamos (urbaniste et géomètre originaire de Milet) et de l’art des fortifications comme cela a été le cas pour presque toutes les cités du 5e siècle avant JC.
Pour revenir à Petros Themelis, « l’archéologue-poète, le pionnier et le façonneur, l’homme des fouilles sur le terrain et le restaurateur » – autant de qualités que lui attribue à juste titre Stavros Benos, le fondateur et président de l’Association « Diazoma », le professeur a l’ambition de continuer à compléter cette réalisation remarquable et en même temps de développer le Musée qui à l’heure actuelle paraît déjà trop petit pour accueillir toutes les richesses découvertes.
Je dois ajouter qu’à l’occasion de l’Assemblée générale de l’Association a été édité un livre remarquable en l’honneur de Petros Themelis et de son œuvre à Messène intitulé “Aenaos (pour toujours) L’ancienne Messène” et qui constitue une mine précieuse d’informations et de photographies.
La soirée dédiée au professeur dans ce lieu si particulier qu’est le Théâtre était également forte en émotions. Giorgos Kouroupos et Ioulita Iliopoulou ont présenté une visite en musique et en paroles dans le Portique des Statues – une cantate pour l’Ancienne Messène a été interprétée par Artemis Bogri, Tassos Apostolou, alors qu’Ioulita Iliopoulou avait en charge de la partie narrative.
Enfin, impressionnante a été la composition musicale de « 4 elements for Ancient Messene », n.114 de Stathis Gyftakis, Lilly Triandari avec Katerina Palaiologou en tant que soliste.
La manifestation a été réalisée dans le but de rendre palpable la conviction de Petros Themelis que “l’Ancienne Messène doit vivre en symbiose avec les créations artistiques contemporaines (…), que les monuments doivent être encadrés des projets et réalisations d’un haut niveau esthétique jouant ainsi un rôle éducatif, social et culturel.
Yannis Roundos. Conseiller en Communication et Développement durable, Membre de l’Association « Diazoma ».
